Le patrimoine des réseaux d’assainissement en France est estimé à 330 000 kilomètres de canalisations qui collectent les eaux usées et les eaux pluviales. On évalue entre 65 et 80 milliards d’euros, s’il devait être remplacé à neuf. La moitié des réseaux d’eaux usées en France est aujourd’hui âgé de 50 ans et plus (selon une étude menée par l’Office International de l’eau). Les réseaux d’assainissement les plus anciens se situent en centre-ville. Ceux posés dans les années 50-60, en période de forte extension urbaine, arrivent aujourd’hui en fin de cycle de vie.
Il est important d’établir un diagnostic des réseaux existants quand la collectivité a un projet de renouvellement, de redimensionnement, d’extension. Il convient alors de faire le bon choix entre réhabilitation et remplacement du réseau existant.
Enfin le diagnostic permet de contrôler et surveiller les réseaux existants. L’inspection télévisée de réseaux anciens est la technique le plus souvent utilisée par les collectivités pour surveiller, gérer et suivre son réseau tout au long de sa vie et s’assurer de son bon fonctionnement. Un réseau d’assainissement est posé pour une durée approximative de 50 ans. La bonne gestion d’un réseau d’assainissement passe par une surveillance constante.
L’inspection télévisuelle permet de préciser l’état des réseaux de collecte et des branchements grâce à des observations codées suivant la norme européenne NF EN 13508-2+A1.
Cette codification permet d’une part une comparaison entre différentes inspections et d’autre part de réaliser les inspections avec les objectifs suivants :
- Propreté du réseau après curage : absence de dépôts de sable, gravats, etc.
- La qualité des réseaux : absence de perforation, écaillage, fissures, bonne exécution des branchements, structure et revêtement sains.
- Le dimensionnement : diamètres, longueurs des tronçons, position des branchements.
- Défauts de pose : contre-pente, niveau d’eau, ovalisation, déboitement, alignement.
Ce type de contrôle permet de dresser un compte-rendu objectif de l’état des réseaux appuyé par un ensemble de mesures (distances, pentes, mesures de l’ovalisation). Chaque élément et défaut est répertorié et illustré par la photo correspondante dans le rapport final remis au client.
À la condition que les tolérances soient définies au niveau de son CCTP, le contrôleur pourra donner un avis sur la conformité des ouvrages.
Dans le cas où les tolérances ne seraient pas prédéfinies, le contrôleur ne mentionnera que les observations relevées avec la position horaire et la distance par rapport au point zéro défini par le centre de l’ouvrage de visite situé au début du tronçon inspecté.
Le client dispose ainsi d’informations fiables lui permettant d’envisager si nécessaire des solutions techniques et économiques adaptées au problème identifié.
Qu'est-ce qu’un bon diagnostic de réseaux existant ?
Un diagnostic fait sur un réseau préalablement curé
Le choix d’un opérateur bien expérimenté. Une grande expérience est indispensable.
Une vitesse d’inspection modérée permettant de ne pas omettre de défaut. On estime qu’une vitesse convenable d’inspection ne doit pas dépasser les 50 mètres de réseaux par heure. Au-delà, la qualité du diagnostic peut être mise en doute. |